On peut dire que c’est une peinture intemporelle, elle n’appartient à aucun mouvement. Il y a même absence de mouvement.  Elle est calme, paisible, elle s’étire, s’étend, se nappe  dans des grands espaces tranquilles.

Il se glisse dans les dessous comme une fermentation du temps de toute une gamme de tons de gris issus de la terre, des murs, de la nature.

Une sauvegarde de ces éléments est nettement présente dans cette peinture qui inspire le silence, elle respire des ressentis intimes, un état d’âme généreux tout en retenue.

 
       
 

Son travail est le résultat d’une peinture aboutie, travaillée. Au cœur des matières subtiles, on imagine à  quel point l’élaboration du tableau tient compte des nuances, des instants magiques de la recherche, des transparences, des couches intermédiaires nécessaires à donner à la surface une émotion sensible, principalement à l’aide des glacis. Une surface qui trouve une véritable respiration, une présence, une étendue picturale vivante.

Cette abstraction très dépouillée, sobre, s’impose dans son unité des couleurs et la force qu’elle développe principalement dans ses grands formats carrés.
Comme toutes peintures abstraites, on imagine et l’on devine une sorte de figuration que la toile suggère. Dans le travail d’Hélène Leroy, on pense très vite à des sortes de paysage, des étendues infinies, aérées, des espaces de liberté.

Michel Savattier, peintre
Président de la section abstraite du Salon d'Automne